Raimbert de Paris
La Chevalerie Ogier de Danemarche Genre de texte Contexte Texte original Texte témoin Bibliographie
poème épique
Dix mille Sarrasins se préparent à affronter les troupes de Charlemagne. Ce dernier, endormi, n’a pas conscience de cette menace jusqu’à ce qu’un songe prémonitoire éveille en lui le pressentiment qu’un danger le guette. Quant Charlemagne apprend que son fils est allé combattre les Sarrasins, il est au désespoir. Par bonheur, Ogier viendra au secours de Charlot.
Raimbert de Paris, La Chevalerie Ogier de Danemarche, Genève : Slatkine Reprints, « Romans des douze pairs de France IX », 1969 (réimpression de l’édition de Paris, 1832-1848), tome 1, vers 1157-1174. Traduction : J. Dionne et Y. Lepage.
Article de P. Gathercole et C. Ruby, in Georges Grente (dir.), ‹i›Dictionnaire des Lettres françaises. Le Moyen âge. ‹/i› Édition entièrement revue et mise à jour sous la direction de Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris : Fayard, 1992, p. 261-2.
Attaqué par trois lions
Dieu! Charlemagne, roi de Saint-Denis, ne le savait pas encore, car il dormait dans son pavillon royal. Il eut une vision : il vit qu’il était dans les plaines de Rome : Charlot, le noble Ogier et le duc Naime à la barbe fleurie s’y trouvaient également. Ils avaient ensemble poursuivi une bête qui était très fatiguée et qu’ils auraient prise sans tarder quand trois lions merveilleux surgirent et attaquèrent Charlemagne et son fils. Ils abattirent d’abord l’enfant Charlot, puis Naime à la barbe fleurie. Quand survint Ogier au visage hardi, il en tua deux avec son épée fourbie; le troisième s’enfuit dans le désert. Le roi Charlemagne en éprouva une telle peur et une telle crainte pour sa vie qu’il se réveilla avec une si grande colère qu’en s’étirant son lit se brisa en deux.