Sans titre

Nous sommes en voiture, il y a une tempête de neige. Nous sommes deux adultes et trois enfants dans la voiture et avec une si petite auto, nous avons en plus des bibliothèques, des boîtes, etc… comme si l'auto s'étirait seule selon nos besoins.

Nous espérons pouvoir les laisser chez mon beau-père à Montréal et je ne comprends pas pourquoi nous y allons. Cette ville ne nous intéresse plus pourtant!

Nous devons arrêter dans un restaurant Mikes à cause du mauvais temps; le restaurant est vaste, je ne sais pas où nous sommes vraiment, je ne reconnais pas cette rue de Montréal. Le mur à l'Est est composé de boîtes empilées les unes sur les autres, comme si le mur n'était en fait qu'un vaste entrepôt. Il y a beaucoup trop de monde pour ce genre de nourriture; il y a une famille de sept personnes je crois, au centre du restaurant qui mange de la haute cuisine aux chandelles. Cela me paraît complètement fou. Puis il y a ces deux femmes qui entrent avec une classe de pré-maternelle très bruyante puis des adolescentes qui semblent être quelques unes des petites filles qui ont soudainement grandi. J'ai une légère discussion avec l'une d'entre elles.

Nous errons dans le restaurant pendant une trentaine de minutes, je me souviens d'avoir entendu Richard commander des frites et de la liqueur mais je ne me souviens pas d'avoir vraiment mangé. Puis nous repartons en voiture. À un certain moment donné, je ne suis plus dans la voiture mais dans la chambre de mes parents à des centaines de kilomètres de la voiture, la chambre est comme elle l'était quand je suis née, mais en plus lumineux et en plus beau. Ma mère est comme d'habitude; je crois qu'elle ne m'aime pas beaucoup et qu'une raison inconnue pour l'instant nous donne une relation pas très bonne.

J'ai mon troisième bébé avec moi. Parfois c'est une fille, parfois un garçon; comme s'il était asexué! Je lui montre ce que le bébé peut faire à son âge, trois moi environ; je respire la fierté devant un si bel être mais elle refuse de le regarder. Elle préfère admirer son reflet dans le miroir. Elle ne veut pas que j'aie un troisième enfant et je le ressens cruellement jusque dans le rêve. À ce moment-là, je sais que je vis en rêve exactement la même situation qu'en réalité: le rejet pur et simple!

Aussi soudainement que je me suis retrouvée dans la chambre de ma mère, je me retrouve avec l'enfant, dans la voiture. Nous arrivons chez mon beau-père. Ma fille, chose étrange, est déjà là; elle fait du bricolage dans le salon comme d'habitude. Je voudrais tant qu'elle découpe ailleurs que dans une pièce qui se doit de resplendir de propreté comme dit ma mère.

Pierre, le frère de Richard vit là et c'est un choc pour nous car il vit en ce moment avec sa mère. Il approche la quarantaine et n'a jamais rien fait de sa vie. Mon frère est là aussi alors qu'il vit avec mes parents à près de 500 km de Montréal. Je commence à placer des livres sur une étagère que nous venons d'entrer dans l'appartement. Pierre me dit que nous ne sommes pas corrects de ne pas en avoir parlé à son père avant. Pourtant, il me semble que Richard l'a fait. Puis il me dit à quel point Pierrette déteste les saletés dans le salon. Pendant que mon frère et lui se font une soupe, je ramasse les papiers de ma fille éparpillés un peu partout et je dis à Richard qu'on aurait dû vérifier auprès de son père.

On entend alors du bruit dans les escaliers et tous, terrorisés, attendons l'entrée de la redoutable Pierrette et de mon beau-père soumis à ses ordres.