Sujet_31

Québec   1991

F   53 ans

Genre de texte
Témoignage

Type de récit
Plusieurs actions

Thème
Le rêveur est sur le point de tomber

Type psychologique
cauchemar


Caractéristiques
Aggressivité
Amitié
Malchance
joie
peur



Rêve 1

À l’aide!

Je circulais sur une route très achalandée comme on n’en voit pas, complètement désordonnée : camions, voitures, cyclistes, piétons, tous allaient dans les deux sens et à vive allure, pêle-mêle. Ce chemin longeait d’un côté un grand et profond cours d’eau, sans garde-fou et sans espace entre les deux. Il suffisait de manquer le pas et l’on tombait à l’eau. Ceux qui y tombaient n’avaient aucune chance de s’en sortir car la terre pour grimper sur la route était complètement friable. Plus on voulait se débattre, plus on s’enfonçait. C’était à qui pourrait se débarrasser de l’autre. Et personne n’aidait les malheureux. Le truc était de forcer l’autre à sauter à l’eau en voulant le frapper. Je n’étais pas au courant de tout cela, je circulais tranquillement, je crois que j’étais en bicyclette, près de chez mes parents (ce que je faisais régulièrement dans mon adolescence). Soudain, j’ai été prise dans ce chahut. Je me retrouve donc les deux pieds sur une toute petite marche de terre, à fleur d’eau. Je saisis tout du système à ce moment. Je suis figée, puis je pense que j’étais mieux de ne pas bouger car je n’avais rien à gagner. J’implore des yeux afin que quelqu’un me vienne en aide. Les gens passent par milliers, me regardent avec un sourire de contentement de m’y voir. Je me sens très stressée mais ne m’affole pas car je sais que je suis perdue si je m’agite. J’attends et implore toujours des yeux, sans dire un mot, lorsqu’un homme d’une quarantaine d’années, manchot, ralentit et me dit d’un ton bas : «Je ne peux t’aider, c’est très dangereux car celui qui t’a envoyée là surveille et, s’il me voit t’aider, c’en est fini pour moi.» Il poursuit sa marche lentement et continue à me regarder. Je ressens un appui et un espoir, je demeure impassible extérieurement. Puis il revient sur ses pas, à reculons, sans se retourner. Il m’a aidée (supposément car je ne me souviens pas de ce passage) et ajoute en même temps «il est rendu assez loin maintenant». Il me demande si je suis loin de chez moi. Je lui montre la maison de mes parents, à environ 500 pieds. Aussitôt sortie, je me cache dans un cadre de porte, du côté même de l’eau, tout de suite pour ne pas être vue et je me hâte de cacher ma petite soeur derrière moi. Je me sens heureuse de pouvoir la protéger et me réveille.

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