Anaïs Nin
Journal, 1947-1955 Genre de texte Contexte Texte original Texte témoin Édition originale
Journal
Entrée de l’automne 1948.
Journal, 1947-1955, Paris, Stock, 1979, p. 58.
The Diary of Anaïs Nin, 1947-1955, New York, The Swallow Press, 1974, p. 37.
Les gangsters
Rêve de gangsters : Je me promène avec un ménage âgé. Nous remarquons tout à coup trois ou quatre gangsters, costumés comme au cinéma. Habits sombres, lunettes noires, et une immobilité brutale, hypnotique dans sa fixité. Je cherche à m’enfuir. Je comprends alors que ce n’est pas à moi qu’ils en veulent, mais au couple. La femme, que l’on emmène, me jette un regard désespéré. Je suis désemparée, mais aussi heureuse de ne pas être concernée. Je n’étais qu’une amie de passage. Cependant, à quelque temps de là , dans le rêve, le même ménage est libre, chez lui, mais les gangsters arrivent. Le ménage me demande d’aller ouvrir la porte et de lui donner le temps de s’enfuir. Je sais que je risque des représailles de la part des gangsters, mais cette fois je sens que je dois risquer ma vie en compensation de mon premier mouvement, qui avait été de fuir complètement la situation.