Jacques de Voragine
La Légende dorée Contexte Maxence avait envahi l’empire romain. L’empereur Constantin vient à sa rencontre au pont Albin pour lui livrer bataille. Mais, anxieux, l’empereur regardait constamment le ciel pour implorer son secours. Après avoir eu ce songe, Constantin fut heureux et assuré de la victoire; il se marqua le front du signe qu'il avait vu dans le ciel, et fit transformer les enseignes militaires sur le modèle de la croix et prit à la main droite une croix d'or. Après quoi il sollicita du Seigneur que cette droite, qu'il avait munie du signe salutaire de la croix, ne fût ni ensanglantée, ni souillée du sang romain, mais qu'il remportât la victoire sur le tyran sans effusion de sang. Texte témoin
Ce rêve se situe au milieu du récit de l’Invention de la Sainte Croix.
Jacques de Voragine, La légende dorée, trad. de J.-B. M. Roze, introd. par H. Savon, Paris, Garnier-Flammarion, 1967, (public. orig., Paris, Perrin, 1913), T. II, p. 57-58.
Constantin
La victoire par la croix
Comme il était dans une grande anxiété, et qu'il levait souvent les yeux au ciel pour implorer son secours, il vit en songe, du côté de l’Orient dans le ciel, briller une croix, couleur de feu : des anges se présentèrent devant lui et lui dirent : «Constantin, par cela tu vaincras.» Et, selon le témoignage de l’Histoire tripartite, tandis que Constantin s'étonnait de ce prodige, la nuit suivante, J.-C. lui apparut avec le signe vu dans le ciel; il lui ordonna de faire des images pareilles qui lui porteraient bonheur dans les combats.
