Gérard de Nerval
Aurélia Genre de texte Contexte Après une brève prière à l'autel de la Vierge, le narrateur s'achète un anneau d'argent. Il visite ensuite une galerie d'ostéologie où la vue de tous ces monstres lui rappelle le déluge. à sa sortie de la galerie, un « orage épouvantable » s'abat dans le jardin et inonde les rues avoisinantes. Il y jette son anneau et l'orage s'apaise. Suivent les événements racontés dans le texte édité ici. Texte témoin Édition originale Édition critique --, Aurélia, éd. de Pierre-Georges Castex, Paris, SEDES, 1971, p. 68-69. --, Aurélia [et autres oeuvres], éd. de Jacques Bony, Paris, Flammarion (coll. « GF-Flammarion »), 1990, p. 299. --, Aurélia ou Le Rêve et la vie; les Nuits d'octobre; Petits Châteaux de Bohême; Promenades et souvenirs, préface et commentaire par Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, Pocket (coll.« Lire et voir les classiques »), 1994. Bibliographie Michel Crouzet, « La rhétorique du rêve dansAurélia » dans Jacques Huré, Joseph Jurt et Robert Kopp (dir.), Nerval : une poétique du rêve, actes du colloque de Bâle, Mulhouse et Fribourg, 10-12 novembre 1986, Paris et Genève, Champion et Slatkine, 1989, p. 183-207.
récit
Cette vision se trouve au chapitre 5 de la deuxième partie d'Aurélia.
Gérard de Nerval, OEuvres, texte établi, annoté et présenté par Albert Béguin et Jean Richer, Paris,Gallimard(coll. « Bibliothèque de la pléiade »),1952,p. 399-400.
Gérard de Nerval, « Aurélia », Revue de Paris, (1er janvier 1855, pour la première partie, 15 févrierpour la seconde).
Gérard de Nerval, OEuvres, texte établi, annoté et présenté par Albert Béguin et Jean Richer, Paris,Gallimard(coll. « Bibliothèque de la pléiade »), 1952, p. 399-400, rééd. 1955, p. 403-404.
Canovas : 7, 24, 25, 31, 43, 45, 49, 86, 87, 90, 97.
Une déesse lui apparaît
L'espoir rentra dans mon âme. J'avais rendez-vous à quatre heures chez mon ami Georges; je me dirigeai vers sa demeure. En passant devant un marchand de curiosités, j'achetai deux écrans de velours, couverts de figures hiéroglyphiques. Il me sembla que c'était la consécration du pardon des cieux. J'arrivai chez Georges à l'heure précise et je lui confiai mon espoir. J'étais mouillé et fatigué. Je changeai de vêtements et me couchai sur son lit. Pendant mon sommeil, j'eus une vision merveilleuse. Il me semblait que la déesse m'apparaissait, me disant : «Je suis la même que Marie, la même que ta mère, la même aussi que sous toutes les formes tu as toujours aimée. À chacune de tes épreuves, j'ai quitté l'un des masques dont je voile mes traits, et bientôt tu me verras telle que je suis». Un verger délicieux sortait des nuages derrière elle, une lumière douce et pénétrante éclairait ce paradis, et cependant je n'entendais que sa voix, mais je me sentais plongé dans une ivresse charmante. -- Je m'éveillai peu de temps après et je dis à Georges : «Sortons».