Anaïs Nin
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Ce troisième volume du journal couvre la période s’étendant de l’hiver 1939 à avril 1944. Ce récit de rêve se trouve dans l’entrée de janvier 1941.
Robert Duncan est un poète, ami d’Anaïs Nin.
Établi et présenté par Gunther Stuhlmann ; traduction de Marie-Claire Van der Elst, revue et corr. par l’auteur, Paris : Stock, 1969, vol 3, p. 126.
The Diary of Anaïs Nin, 1939-1944, New York, The Swallow Press, 1969, p.95.
Rêve de Robert
L’œil de la terre
Le rêve de Robert, écrit le lendemain du jour où il a été cruel avec Paul.
Les gens parlent de moi. Ils me cherchent. J'ai commis un crime. Maintenant je les entends qui battent les buissons. Je suis caché dans une petite orbite. Et j'y trouve un petit œil. Il est vivant. C'est un endroit où la terre regarde les oiseaux. Je me rends compte maintenant que les voix sont celles des oiseaux qui nichent dans ma tête derrière chacune de mes oreilles. Je recouvre l'œil de la terre d'un petit chapeau de verre pour qu'il ne sente pas le froid.
