Raimbert de Paris

La Chevalerie Ogier de Danemarche

France   1220

Genre de texte
poème épique

Contexte
Charlemagne et Ogier sont en très mauvais termes. L’empereur assiège le château-fort de son vassal insoumis. Lorsque des traîtres viennent annoncer qu’Ogier dort et qu’on l’a dépouillé de toutes ses armes, Charlemagne s’en réjouit. Il compte profiter de la faiblesse de son ennemi pour l’arrêter. De son côté, Ogier fait un cauchemar grâce auquel il soupçonne une menace. Il se réveille puis, ne trouvant aucune de ses armes, il s’aperçoit qu’il a été trahi. Par la ruse, il réussit à piéger les traîtres et à les tuer. Charlemagne et ses hommes battent en retraite.

Texte original

Texte témoin
Raimbert de PARIS, La Chevalerie Ogier de Danemarche, Genève : Slatkine Reprints, « Romans des douze pairs de France IX », 1969 (réimpression de l’édition de Paris, 1832-1848), tome 2, vers 8260-8276. Traduction : J. Dionne et Y. Lepage




Ogier sauvé par son rêve

Un millier de porcs sauvages

(Le duc Ogier), qui était très fatigué, dormait dans son lit. Il fit un songe pénible et redoutable dans lequel il était allé chasser dans une forêt où l’assaillirent plus de cent limiers. Il y avait un millier de porcs sauvages aux gueules ouvertes qui voulaient le manger. Un grand géant venait du rocher, tout armé de fer et d’acier. Cinq cents léopards le suivaient par derrière. Ils menèrent grand fracas autour du duc et voulaient lui arracher les membres. Le bon danois Ogier eut grand-peur, et cette peur le réveilla. Il s’écria tout haut : « Saint sépulcre, aidez-moi! Sainte Marie, secourez votre homme! » Il fit sur lui des signes de croix par devant et par derrière, puis se jeta la main à la tête, furieux.

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