John Keats
Letter to George and Georgiana Keats Genre de texte Contexte Texte original Texte témoin The Complete Poetical Works and Letters of John Keats Boston: Houghton Mifflin, 1899, p.366.
lettre
Dans cette lettre à ses frère et sœur, datée du 16-17 avril 1819, Keats raconte un rêve qui n’a aucun rapport avec le reste de la lettre.
Lettres de John Keats, Paris: Éditions Belin, 1993, p.295-6. Traduit de l’anglais par Robert Davreu.
La légèreté d’un nuage
Le cinquième chant de Dante me plaît de plus en plus — c’est celui dans lequel il rencontre Paolo et Francesca — J’avais passé maintes journées dans un état d’esprit plutôt déprimé, au cours desquelles j’ai rêvé que j’étais dans cette région de l’Enfer. Ce rêve fut l’une des joies les plus délicieuses que j’aie connues dans ma vie — Je flottais aux abords de l’atmosphère tourbillonnante qui y est décrite en compagnie d’une créature magnifique aux lèvres de laquelle mes lèvres étaient jointes depuis ce qui semblait une éternité — et au milieu de tout ce froid et ces ténèbres j’avais chaud — des cimes d’arbres fleuris se dressaient et nous nous reposions parfois sur elles avec la légèreté d’un nuage, jusqu’à ce que le vent nous chassât de nouveau plus loin — J’ai essayé d’écrire un sonnet là -dessus — il y a quatorze vers mais rien de ce que j’ai ressenti — ô si je pouvais faire ce rêve toutes les nuits —