George Sand

Correspondance : janvier-avril 1837

France   1837

Genre de texte
correspondance

Contexte
Ce passage se situe dans le troisième tome (juillet 1835-avril 1837) de la correspondance que George Sand a écrite de 1812 à 1847. L’auteure fait le récit de ce rêve dans une lettre écrite à Nohant vers le 20 mars 1837 à l’attention de son amant Michel de Bourges, un avocat socialiste qu’elle a rencontré en avril 1835.

Dans cette lettre, George Sand remet en question l’amour et la fidélité de Michel de Bourges. Elle lui fait part de rumeurs qui courent à son sujet selon lesquelles il aurait entre autres une liaison avec Herminie, une jeune femme qui vit avec lui. Elle lui raconte ce rêve et termine en lui demandant des explications.

On ne sait qui est l’Autre dont parle George Sand.

Texte témoin
T. 3, Éd. G. Lubin, Paris, Garnier, 1967, page 732.




Un rêve de George Sand 3

Amantes en pleurs

Te dirai-je un rêve affreux, mais étrange que je fis à Paris.

J'étais morte et je venais d'être enterrée dans une église. Je me levais au milieu de la nuit, et je marchais dans mon suaire, et deux mortes se levaient aussi et venaient s’asseoir sur les marches d’un autel. Deux ombres que je reconnaissais quoique je ne les aie [jamais] vues dans la réalité : Herminie et l’Autre, et nous nous embrassions en pleurant toutes les trois…

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