Antoine Gérin-Lajoie

Jean Rivard, défricheur

Québec   1862

Genre de texte
roman

Contexte
Ce rêve se situe vers le début du chapitre XIII.
Jean Rivard travaille avec zèle à semer sa terre, à brûler les souches et à défricher. Fatigué, le sommeil le prend. Le narrateur décrit les rêves de succès qu’il pourrait faire.

Notes
Il : Jean Rivard : protagoniste du roman.

Louise Routhier : fiancée de Jean Rivard.

Texte témoin
Jean Rivard, le défricheur : récit de la vie réelle, édition revue et corrigée, Montréal, J.B. Rolland, 1874, p. 89.

Édition originale
Jean Rivard, le défricheur canadien dans Les soirées canadiennes, v. II, Québec, Brousseau et frères, 1862.




Rêve de Jean Rivard

Le succès d’un défricheur

C’est en se faisant ces réflexions judicieuses qu’il sent ses paupières se fermer. Un sommeil calme, profond, est la récompense de son travail pénible. S’il rêve, il n’aura que des songes paisibles, riants, car l’espérance aux ailes d’or planera sur sa couche. De ses champs encore nus, il verra surgir les jeunes tiges de la semence qui en couvriront d’abord la surface comme d’un léger duvet, puis insensiblement s’élèveront à la hauteur des souches; son imagination le fera jouir par anticipation des trésors de sa récolte. Puis, au milieu de tout cela, et comme pour couronner ces rêves, apparaîtra la douce et charmante figure de sa Louise bien-aimée, lui promettant des années de bonheur en échange de ses durs travaux.

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