Silius Italicus
Les Guerres puniques Genre de texte Contexte Notes La furie Tisiphone est envoyée par Junon. Ce faux songe est à rapprocher d’autres rêves feints: la Furie Allecto (Enéide, 7, 323), Béroé (Enéide, 5, 604). Texte original Texte témoin Bibliographie
Épopée
La Furie Tisiphone a pris les traits de Tiburne, femme très respectée dont le mari est mort à la guerre, pour inciter ses compatriotes à se suicider collectivement. Ce songe fictif ébranlera suffisamment les esprits pour convaincre la population de se donner la mort.
La ville de Sagonte, dans l’Espagne romaine, est assiégée par les troupes carthaginoises d’Hannibal.
Silius Italicus, Les Guerres puniques, 2, 560-88. Texte et traduction extraits de Itineraria electronica.
Jean Bouquet, Le songe dans l’épopée latine d’Ennius à Claudien, Bruxelles, Labor, 2001.
À la guerre !
«Quelle sera donc, dit-elle, la fin de tous ces maux? Nous avons assez fait pour la Fidélité et pour nos aïeux. J’ai vu, oui, j’ai vu Murrus, mon époux sanglant, troubler mon sommeil en rouvrant ses blessures, et faire entendre le plus sinistre présage. Chère épouse, arrache-toi aux malheurs d’une ville infortunée. Si le Carthaginois victorieux t’empêche de fuir ailleurs, ô Tiburne! viens rejoindre mes mânes. Vos pénates sont renversés, c’en est fait des Rutules, l’Africain tient tout sous son glaive». Mon âme fut saisie d’effroi, cette ombre semble être encore sous mes yeux. C’en est donc fait, Sagonte, je ne verrai plus tes murs?